Dégustation

La dégustation du vin fait appel à 3 de nos 5 sens: la vue, l'odorat et le goût.

C'est ainsi qu'on analyse et évalue les qualités organoleptiques d'un vin.

En dehors de l'évaluation de la qualité d'un vin, c'est aussi le moyen de comparer des vins entre eux.

Pour une bonne dégustation il convient de respecter certaines règles, à commencer par la température du vin:

  • Vins mousseux: 8°
  • Vins blancs et rosés secs: 10°
  • Vins blancs et rosés doux: 12°
  • Vins rouges peu tanniques: 14°
  • Vins rouges moyennement tanniques; 16°
  • Vins rouges tanniques: 18°
Une tolérance d'un degré est acceptée.


Il faut aussi choisir le verre dans lequel on va verser le vin. 

Pour la dégustation, on utilise généralement un verre INAO (Institut National des Appellations d'Origine Dont le nom a été modifié pour devenir l'Institut National de l'Origine et de la Qualité).





On doit remplir le verre au 2/3.

Pour l'examen visuel, on tient le verre par le pied et on analyse la robe du vin, c’est à dire sa couleur, ses reflets, son intensité, sa limpidité ou son effervescence.


On examine le vin devant un fond blanc, une simple feuille de papier peut suffire. La lumière doit être naturelle et indirecte, de façon à ne pas fausser l’analyse.


La couleur permet d’évaluer le stade de maturation du vin.


Tableau des teintes pour le vin blanc

couleur de la robe

Analyse

presque incolore

très jeune, sans oxydation

jaune très clair, reflets verts

jeune, élevé et vinifié en cuve

jaune or

vin à maturité, élevage en fût

or cuivré, bronze

vin vieux

ambrée, très foncée

trop vieux, oxydé






Tableau des teintes pour le vin rosé

couleur de la robe

Analyse

reflets rosés

rosé de pressurage ou vin gris jeune

rose ou rouge très clair

jeune, fruité

rose tirant vers le jaune

vieux




Tableau des teintes pour le vin rouge

couleur de la robe

Analyse

violet

très jeune, bon gamay ou beaujolais

rouge

vin moyen à maturité (2 à 3 ans)

rouge orangé

vin de petite garde, début de vieillissement (3 à 7 ans)

rouge brun

couleur des vins de garde



La nuance


C’est la couleur de la frange qui est observée en inclinant le verre. Elle donne une indication sur l’âge ou l’évolution du vin. Les vins blancs secs ont une nuance verdâtre lorsqu’ils sont jeunes. Ensuite, la nuance est ambrée ou tuilée. Si le vieillissement continue, les vins rouges et blancs offrent tous les deux une nuance acajou clair. On appelle cette évolution, le tuilage.



L’intensité


L’intensité est plus marquée pour les vins rouges que pour les vins blancs. Ce sont les pigments colorants (anthocyane pour les rouges et flavone pour les blancs) qui déterminent cette intensité.

Elle peut aller du très pâle au très intense.

Les différents stades de la production (cépage, région de production, rendement, vinification, élevage et conservation) influent sur cette intensité qui est une indicationdu potentiel du vin.


On définit généralement 3 types d’intensité: faible, moyenne et forte.



La brillance


La brillance est la capacité du vin à refléter la lumière. Elle dépend de l’acidité et de la vinification. Les termes le plus souvent employés sont cristallin, brillant, éclatant ou terne, éteint, mat.



La limpidité


La limpidité est l’absence de trouble dans le vin. On peut l’analyser devant un fond noir, avec une lumière latérale. 

Les termes employés sont clair, transparent, limpide ou voilé, troublé, chargé, bourbeux.



la transparence


Cette notion est liée à l’intensité du vin. En vieillissant, les vins ont tendances à devenir transparents ce qui permet de déterminer leur stade d’évolution.



La viscosité


On parle généralement de larmes ou jambes du vin.

La viscosité désigne la manière dont le liquide coule le long des parois du verre après l’avoir agité. Elle donne une indication sur la richesse en alcool et en sucre du vin.


La viscosité est la résistance d’un liquide à l’écoulement. Un vin plus visqueux paraît plus épais et coule lentement sur les parois du verre, tandis qu’un vin moins visqueux est plus fluide.

Un vin riche et sirupeux indique une forte viscosité
Un vin léger et fluide indique une faible viscosité

Différents facteurs influencent la viscosité du vin:

  • La teneur en alcool

L’alcool a une viscosité plus élevée que l’eau. Un vin avec un degré d’alcool élevé (13-15 %) aura donc des jambes plus marquées.
Plus un vin est alcoolisé, plus il semble épais et riche.

  • La teneur en sucre (vin liquoreux et moelleux)

Les vins doux (Sauternes, Porto, Tokai…) contiennent du sucre résiduel, qui augmente la viscosité et donne une texture plus onctueuse.
Plus un vin est sucré, plus il est visqueux.

  • La température du vin

Un vin froid est plus visqueux (liquide plus épais).
Un vin chaud est plus fluide (moins de résistance à l’écoulement).

  • Le glycérol et les extraits secs

Certains composés naturels du vin, comme le glycérol, augmentent la sensation de rondeur et de viscosité en bouche.


Pour Observer la viscosité dans un verre de vin

On fait tourner le vin dans le verre.

On observe les "larmes" qui se forment sur la paroi :

Les larmes épaisses et lentes sont le signe d'un vin riche en alcool et/ou en sucre.

Les larmes fines et rapides, le signe d'un vin léger et sec.


Voici quelques exemples de vins avec différentes viscosités


Sauvignon blanc sec (Loire): 12% d'alcool, faible taux de sucre et faible viscosité

Chardonay boisé (Bourgogne): 14% d'alcool, taux de sucre modéré et viscosité moyenne

Cabernet Sauvignon (Bordeaux): 14,5% d'alcool, très faible taux de sucre et viscosité moyenne

Sauternes (Vin liquoreux): 13% d'alcool, taux de sucre très élevé et viscosité élevée

Porto (Vin muté): 19% d'alcool, taux de sucre très élevé et viscosité très élevée

La viscosité d’un vin est donc influencée par son taux d’alcool, de sucre et sa température. Elle donne une première indication sur la richesse du vin et son profil en bouche. Un vin fluide semblera plus vif et léger, tandis qu’un vin plus épais donnera une sensation de rondeur et de puissance.



L’effervescence


L’effervescence d’un vin désigne la présence de bulles de dioxyde de carbone (CO₂), formées naturellement ou artificiellement. Ces bulles jouent un rôle clé dans la texture, l’arôme et l’expérience sensorielle du vin.


Origine de l’effervescence dans le vin:

- Fermentation naturelle (vins effervescents traditionnels)

L'effervescence provient du COdégagé lors de la fermentation alcoolique, qui transforme les sucres en alcool et en gaz carbonique.

  • Dans un vin tranquille, le CO₂ s’échappe naturellement.
  • Dans un vin effervescent, le CO₂ est piégé grâce à une fermentation en bouteille ou en cuve.

- Ajout artificiel de CO₂

Certains vins pétillants bon marché sont carbonatés artificiellement, comme les sodas. Ce procédé est utilisé pour les vins mousseux d’entrée de gamme.


Différents types de vins effervescents:

Les vins mousseux (Champagne, Cava, Crémants): plus de 3 bars de pression en CO
Les vins pétillants (Prosecco, Lambrusco): 1 à 2,5 bars de pression en CO
Les vins perlants (Vinho Verden certains muscats): moins de 1 bar de pression en CO

Plus la pression est élevée, plus les bulles sont fines et persistantes.


Méthodes d’élaboration des vins effervescents:


Méthode traditionnelle (Champenoise)
  • Deuxième fermentation en bouteille, avec ajout de sucre et de levures.
  • Vieillissement sur lies pour des arômes complexes (pain grillé, brioche).
  • Exemple : Champagne, Crémant, Cava.

Méthode Charmat (cuve close)

  • Deuxième fermentation en grande cuve sous pression.
  • Produit des bulles plus grosses et des vins plus fruités.
  • Exemple : Prosecco, certains vins pétillants.

Méthode ancestrale

  • Arrêt de la fermentation en bouteille sans ajout de sucre ni levures.
  • Résultat : un vin légèrement trouble et naturellement pétillant.
  • Exemple : Pet’Nat (Pétillant Naturel).

Carbonatation artificielle

  • Injection de CO₂ dans le vin, comme pour une boisson gazeuse.
  • Bulles souvent grossières et éphémères.
  • Exemple : Certains vins pétillants industriels.

Comment observe-t-on l’effervescence ?

En Regardant les bulles :

Si les Bulles sont fines et persistantes, le Vin est de grande qualité (Champagne).

Si les Bulles sont grossières et rapides, il s'agit  d'effervescence artificielle ou de vin de moindre qualité.

En écoutant le bruit du vin :
Un bon vin effervescent produit un léger murmure lors de son service.

En observant la mousse (cordon de bulles en surface) : plus elle est dense et stable, meilleure est l’effervescence.

L’effervescence du vin est un élément clé de la dégustation, car influençant la texture et les arômes. Selon la méthode de production, elle peut donner naissance à des vins délicats (Champagne) ou plus simples (vins pétillants carbonatés).



Les défauts


Un vin peut présenter des défauts qui altèrent son goût, son arôme ou son apparence. Ces défauts peuvent être liés à des problèmes de vinification, de conservation ou de contamination.


Les principaux défauts du vin et leurs caractéristiques


Défaut Odeur / Goût Cause
Goût de bouchon Moisi, carton humide, cave humide Contamination par le TCA (trichloroanisole) dans le bouchon en liège
Oxydation Pomme blette, noix, vinaigre Exposition excessive à l’oxygène (mauvaise conservation, vieillissement prématuré)
Réduction Soufre, œuf pourri, caoutchouc Manque d’oxygène pendant la vinification
Brettanomyces (Brett) Animal, cuir, écurie, sueur Développement de levures sauvages (Brettanomyces)
Excès de soufre (SO₂) Allumette, soufre, piquant dans le nez Sulfitage excessif lors de la vinification
Acidité volatile Vinaigre, solvant (vernis à ongles) Présence excessive d’acide acétique (bactéries acétiques)
Effervescence non désirée Bulles dans un vin censé être tranquille Fermentation résiduelle en bouteille
Cristaux de tartre Dépôts blancs au fond de la bouteille Précipitation des sels de tartre (inoffensif)
Maderisation Fruits secs, caramel, vieux porto Vieillissement excessif ou chaleur excessive pendant le stockage
Vin trouble Apparence trouble, dépôt en excès Mauvaise filtration, contamination microbienne

Comment détecter un vin défectueux ?

En Regardant sa couleur : Un vin trop brun ou orangé (pour un vin blanc jeune) peut être oxydé.

En le sentant : Des arômes de carton mouillé, vinaigre ou soufre signalent un défaut.

En le Goutant : Si le vin est âpre, acide ou amer de manière inhabituelle, il peut être défectueux.


Que faire en cas de défaut ?

  • Goût de bouchon: Impossible à corriger. Ne pas consommer.
  • Réduction: Aérer le vin ou le carafer. Parfois, une cuillère en argent dans le verre peut aider.
  • Oxydation: Aucun remède, le vin est trop altéré.
  • Excès de soufre: Secouer et laisser s’aérer.

Un bon stockage et un bon service permettent d’éviter de nombreux défauts.


Sentir le vin


L’odorat joue un rôle essentiel dans la dégustation du vin. Sentir un vin permet de détecter ses arômes, évaluer sa qualité et de repérer d’éventuels défauts.


Les étapes pour sentir un vin correctement:

  • Servir le vin : Versez un tiers du verre pour faciliter l’oxygénation.
  • Observer sans agiter : Humez une première fois pour capter les arômes volatils.
  • Faire tourner le vin : Remuez doucement le verre pour libérer davantage d’arômes.
  • Sentir profondément : Inspirez lentement en identifiant les différentes notes.


Les arômes du vin se classent en trois catégories :

Arômes primaires (issus du cépage et du terroir):

  • Fruités : agrumes (citron, pamplemousse), fruits rouges (fraise, framboise), fruits noirs (cassis, mûre), fruits exotiques (mangue, ananas).
  • Floraux : rose, violette, jasmin, acacia.
  • Végétaux : herbe coupée, poivron vert, menthe, foin.
  • Minéraux : silex, craie, pierre humide.

Arômes secondaires (issus de la vinification):

  • Lactés : beurre, yaourt, crème.
  • Fermentaires : pain grillé, brioche, levure (souvent dans les champagnes).
  • Noisettes, amandes : liées à l’élevage en fût de chêne.

Arômes tertiaires (issus du vieillissement):

  • Épicés : vanille, cannelle, poivre.
  • Empyreumatiques : chocolat, café, fumée, caramel.
  • Boisés : cèdre, tabac, cuir.
  • Sous-bois : champignon, truffe, terre humide.


Identifier la complexité d’un vin:

  • Un vin jeune et simple: Arômes fruités et floraux dominants.
  • Un vin bien vinifié: Mélange d’arômes primaires et secondaires.
  • Un grand vin: Large palette d’arômes évoluant dans le temps.


Détecter les défauts du vin à l’odorat

  • Carton mouillé, moisi: Goût de bouchon (TCA).
  • Vinaigre, solvant: Oxydation ou acidité volatile excessive.
  • Soufre, œuf pourri: Excès de SO₂ ou réduction.


Prendre le temps de sentir un vin permet d’apprécier sa richesse aromatique, d’évaluer sa qualité et d’anticiper son goût en bouche. Un bon vin révèle une palette d’arômes harmonieuse et évolutive.


Gouter le vin


Goûter un vin ne se résume pas à le boire : il s’agit de l’analyser pour en comprendre la texture, l’équilibre et la complexité. Cette étape complète l’examen visuel et olfactif.


Les étapes pour bien goûter un vin:

  • Prendre une petite gorgée et laisser le vin envelopper toute la bouche.
  • Aérer le vin en aspirant un peu d’air (technique du "grumage") pour libérer les arômes.
  • Analyser les sensations en bouche : douceur, acidité, tanins, alcool, texture.
  • Évaluer la persistance aromatique après avoir avalé ou recraché.


Les sensations en bouche

Élément Ce que l'on ressent Impact sur le vin
Sucre (moelleux) Sensation douce en attaque Présent dans les vins doux (Sauternes, Porto)
Acidité Fraîcheur, vivacité, salivation Essentielle pour l’équilibre (Riesling, Chablis)
Tanins Astringence, rugosité sur les gencives Présents dans les vins rouges, plus ou moins fondus selon l’âge
Alcool Sensation de chaleur en bouche Bien intégré dans un vin équilibré, trop fort si brûlant
Corps (structure) Léger, moyen, puissant Dépend de l’alcool, des tanins et de l’extraction
Longueur en bouche Temps où les arômes persistent après l’avoir avalé Un grand vin a une finale longue et complexe

Exemple de profils gustatifs:

Vin blanc sec et vif: Forte acidité, sensation de fraîcheur (ex: Sauvignon Blanc).
Vin rouge tannique et puissant : Texture astringente, persistance longue (ex : Cabernet Sauvignon).
Vin moelleux et sucré: Sensation onctueuse et douce (ex: Sauternes).


Détecter les défauts du vin en bouche

Goût de bouchon: Saveur de carton mouillé, altération des arômes.
Oxydation: Notes de pomme blette, de noix, sensation plate.
Déséquilibre: Trop d’acidité, d’alcool ou de tanins sans harmonie.


Conclusion

Goûter un vin, c’est juger son équilibre, sa texture et sa longueur. Un grand vin se distingue par son harmonie et son évolution en bouche.



Les termes de base en dégustation de vin

Lors d’une dégustation, on utilise un vocabulaire spécifique pour décrire l’apparence, les arômes, les saveurs et la texture du vin. Voici les principaux termes employés.


Analyse visuelle (l’œil)

Terme Définition
Robe Couleur et intensité du vin
Brillance Capacité du vin à réfléchir la lumière (indique sa vivacité)
Limpidité Transparence du vin (trouble = défaut possible)
Viscosité (larmes, jambes) Traces laissées sur le verre (plus marquées si riche en alcool ou en sucre)
Évolution Indice d’âge du vin (teintes orangées pour un rouge évolué, dorées pour un blanc vieilli)

Analyse olfactive (le nez)

Terme Définition
Arômes primaires Issus du cépage et du terroir (fruits, fleurs, herbes)
Arômes secondaires Issus de la vinification (levures, beurre, pain grillé)
Arômes tertiaires Développés avec le vieillissement (boisé, cuir, sous-bois)
Nez ouvert Vin aux arômes expressifs et bien définis
Nez fermé Vin discret, peu aromatique (souvent jeune)
Bouchonné Odeur de carton mouillé due au TCA (défaut)
Oxydé Odeur de pomme blette, noix (défaut)
Réduit Odeur de soufre, œuf pourri (manque d’oxygène)

Analyse gustative (la bouche)

Terme Définition
Attaque Première impression en bouche (douce, vive, puissante)
Acidité Sensation de fraîcheur et de vivacité (essentielle pour l’équilibre)
Moelleux Sensation de rondeur liée au sucre résiduel ou à l’alcool
Tanins Structure des vins rouges, sensation d’astringence
Corps (structure) Impression de richesse et de densité
Longueur en bouche Durée pendant laquelle les arômes persistent après dégustation
Finale Dernières sensations laissées en bouche
Équilibre Harmonie entre acidité, sucre, alcool et tanins

Exemples d'expressions courantes

Un vin ample et généreux: Vin riche, avec du volume en bouche.
Un vin vif et nerveux: Forte acidité, sensation de fraîcheur.
Un vin tannique et corsé: Beaucoup de tanins, sensation de structure puissante.
Un vin rond et velouté: Tanins souples, texture douce et agréable.
Un vin long en bouche: Persistance aromatique prolongée après dégustation.


Utiliser ces termes permet d’analyser et de mieux comprendre un vin. Une bonne dégustation repose sur l’observation, l’odorat et le goût pour apprécier toutes ses nuances. 


Vocabulaire détaillé de la dégustation du vin

La dégustation du vin repose sur trois étapes principales : l’examen visuel (l’œil), l’examen olfactif (le nez) et l’examen gustatif (la bouche). Voici un lexique détaillé des termes spécifiques employés dans chaque phase.


L’EXAMEN VISUEL : DESCRIPTION DE L’APPARENCE

Terme Définition
Robe Couleur et intensité du vin.
Limpidité Transparence du vin (un vin trouble peut indiquer un défaut).
Brillance Capacité du vin à réfléchir la lumière, signe de vivacité.
Viscosité (jambes ou larmes) Traces laissées sur le verre après agitation (plus marquées si riche en alcool ou sucre).
Évolution Indication de l’âge du vin (un rouge évolué tire sur l’orangé, un blanc sur le doré).
Effervescence Présence de bulles dans les vins mousseux, jugée selon leur finesse et persistance.

Nuances de couleur

  • Rouge : Pourpre - Rubis - Grenat - Tuilé - Acajou
  • Blanc : Vert clair - Jaune pâle - Doré - Ambré
  • Rosé : Pelure d’oignon - Saumon - Rose vif

L’EXAMEN OLFACTIF : ANALYSE DES ARÔMES

Terme Définition
Premier nez Odeurs perçues sans agitation du verre.
Deuxième nez Odeurs révélées après aération du vin.
Nez fermé Arômes discrets, nécessitant oxygénation.
Nez ouvert Arômes expressifs et bien définis.

Types d’arômes

  • Arômes primaires : Issus du cépage et du terroir
  • Arômes secondaires : Issus de la fermentation et de la vinification
  • Arômes tertiaires : Développés par le vieillissement

Arômes primaires (issus du cépage et du terroir)

Catégorie Exemples
Fruités Agrumes (citron, pamplemousse), fruits rouges (cerise, framboise), fruits noirs (mûre, cassis), fruits exotiques (mangue, ananas).
Floraux Rose, violette, acacia, tilleul, jasmin.
Végétaux Herbe coupée, poivron vert, eucalyptus, menthe.
Minéraux Silex, craie, pierre à fusil.

Arômes secondaires (issus de la vinification)

Catégorie Exemples
Fermentaires Levure, pain grillé, brioche.
Lactés Beurre, crème, yaourt.

Arômes tertiaires (issus du vieillissement)

Catégorie Exemples
Boisés Vanille, cèdre, tabac, caramel.
Empyreumatiques Café, fumée, chocolat, torréfaction.
Sous-bois Champignon, truffe, humus, cuir.

L’EXAMEN GUSTATIF : ANALYSE EN BOUCHE

Terme Définition
Attaque Première impression en bouche (douce, vive, puissante).
Équilibre Harmonie entre acidité, sucre, alcool et tanins.
Corps Sensation de structure et de richesse en bouche.
Tanins Présents dans les rouges, ils apportent structure et astringence.
Moelleux Sensation de douceur liée au sucre résiduel ou à l’alcool.
Fraîcheur Sensation liée à l’acidité, apportant vivacité et tension.
Persistance aromatique Durée pendant laquelle les arômes restent en bouche après dégustation.

Les différentes textures en bouche

Terme Définition
Soyeux Vin à la texture douce et veloutée.
Velouté Sensation lisse et harmonieuse en bouche.
Astringent Sensation de sécheresse causée par des tanins jeunes et puissants.
Pétillant Sensation de fines bulles sur la langue.
Chaleureux Sensation de chaleur due à l’alcool.

La longueur en bouche et la finale

Terme Définition
Finale courte Les arômes disparaissent rapidement.
Finale longue Les saveurs persistent plusieurs secondes après dégustation.
Queue de paon Sensation où le vin semble s’élargir en bouche en développant de nouveaux arômes.

LES DÉFAUTS DU VIN

Défaut Caractéristique
Goût de bouchon Odeur de carton mouillé, moisi (due au TCA).
Oxydation Notes de noix, pomme blette, couleur brunie.
Réduction Odeurs de soufre, œuf pourri, caoutchouc brûlé.
Acidité volatile Notes de vinaigre, solvant.
Vin éventé Manque de fraîcheur et d’intensité aromatique.

Conclusion

La dégustation d’un vin repose sur une analyse précise de son apparence, de ses arômes et de sa structure en bouche. En utilisant ce vocabulaire, on peut mieux comprendre et exprimer les sensations perçues.


L’analyse globale


Dégustation d'un vin : Analyse globale

La dégustation du vin repose sur une approche sensorielle en trois étapes: l'examen visuel, l'examen olfactif et l'examen gustatif. Cette analyse permet d’évaluer l’équilibre, la complexité et la qualité du vin.


1. ANALYSE VISUELLE (L'ŒIL) : PREMIÈRE IMPRESSION

L’apparence du vin donne des indices sur son âge, son intensité et sa structure.

Les critères d’analyse:

Critère Éléments observés Interprétation possible
Robe Couleur, intensité, reflets Indique l’évolution du vin
Limpidité Transparence du vin Un trouble peut indiquer un défaut
Brillance Capacité à refléter la lumière Un vin brillant est souvent vif et frais
Viscosité (larmes/jambes) Traces laissées sur le verre Plus marquées si riche en alcool ou en sucre
Effervescence Présence de bulles Dans les vins mousseux, elles doivent être fines et persistantes

Nuances de couleurs selon le type de vin

  • Rouges : Pourpre - Rubis - Grenat - Tuilé - Acajou (plus un vin rouge évolue, plus il tend vers l’orange/brun).
  • Blancs : Vert clair - Jaune pâle - Doré - Ambré (les blancs vieillissent vers des teintes plus dorées).
  • Rosés : Rose pâle - Saumon - Pelure d’oignon (les rosés évoluent vers des teintes orangées).

2. ANALYSE OLFACTIVE (LE NEZ) : IDENTIFIER LES ARÔMES

L’odorat est essentiel pour détecter la complexité et l’évolution du vin.

Les étapes d’analyse:

  • Premier nez : Sentir le vin sans l’agiter.
  • Deuxième nez : Aérer le vin en le faisant tourner dans le verre, puis sentir à nouveau.

Critère Interprétation
Nez fermé Peu d’arômes perçus, vin peut nécessiter aération ou vieillissement
Nez ouvert Arômes expressifs, faciles à identifier
Complexité aromatique Présence de multiples arômes qui évoluent avec le temps

Types d’arômes selon leur origine

Type d’arôme Exemples
Arômes primaires (cépage, terroir) Fruits rouges/noirs, agrumes, fleurs, herbes, minéraux
Arômes secondaires (vinification) Levure, pain grillé, beurre (fermentation malolactique)
Arômes tertiaires (vieillissement) Boisé, épices, sous-bois, cuir, chocolat

3. ANALYSE GUSTATIVE (LA BOUCHE) : L'ÉQUILIBRE DU VIN

En bouche, on évalue la texture, la structure et la persistance aromatique.

Les critères d’analyse:

Critère Définition Interprétation
Attaque Première sensation en bouche Vive, douce, ample, intense
Acidité Sensation de fraîcheur et de vivacité Un vin acide est rafraîchissant, un vin plat manque de dynamisme
Tanins (pour les rouges) Sensation d’astringence Tanins souples = douceur, tanins puissants = structure solide
Alcool Sensation de chaleur en bouche Bien intégré si harmonieux, déséquilibré si brûlant
Corps Impression de volume et de richesse Léger, moyen, corsé
Longueur en bouche Durée des arômes après déglutition Plus elle est longue, plus le vin est qualitatif
Finale Dernière sensation perçue Peut être fruitée, épicée, amère, acide…

Sensations tactiles en bouche

  • Velouté : Tanins fins et enrobés.
  • Astringent : Sensation de sécheresse due aux tanins jeunes.
  • Rond : Équilibre entre moelleux et acidité.
  • Vif/Nerveux : Forte acidité donnant du dynamisme.
  • Chaleureux : Présence marquée de l’alcool.

4. ANALYSE GLOBALE : CONCLUSION

Après avoir évalué l’aspect, les arômes et la structure, il est temps de juger l’équilibre, la complexité et le potentiel du vin.

Les critères de qualité

Critère Interprétation
Équilibre Bon dosage entre acidité, tanins, alcool et sucre
Complexité Richesse et diversité des arômes
Harmonie Aucune sensation ne domine excessivement
Longévité Vin prêt à boire ou pouvant évoluer avec l’âge

Exemples d’appréciations globales:

Un vin jeune, frais et fruité: idéal pour une consommation immédiate.
Un vin puissant avec des tanins encore marqués: qui gagnera en souplesse avec le vieillissement.
Un vin complexe et équilibré, avec une belle longueur: parfait pour une garde prolongée.


DÉFAUTS DU VIN

Défaut Caractéristique
Goût de bouchon Odeur de moisi, carton mouillé (TCA)
Oxydation Notes de pomme blette, noix, couleur brunie
Réduction Odeurs de soufre, œuf pourri (manque d’oxygène)
Acidité volatile Arômes de vinaigre, solvant (déséquilibre du vin)
Pétillance involontaire Présence de gaz non souhaitée

CONCLUSION : L'ART DE LA DÉGUSTATION

Chaque vin possède sa personnalité, son équilibre et son évolution. En maîtrisant ces critères, on peut mieux apprécier et comprendre l’univers du vin. 



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